Cette histoire n'est pas recente,mais moi elle me révolte, et je crois en revoltera plus d'un...
Ca se passe tout pres de chez moi, et je reste stupefaite devant tant d'intolérance de la part d'une seule personne!!!!!
"Les Bobillier devront-il détruire le garage
aménagé pour leur fillette handicapée ?
À
Marcq-en-Baroeul (métropole lilloise), rien ne différencie la maison de
Denis et Florence Bobillier des autres habitations du lotissement.
Pourtant,
ils ont aménagé une partie de leur logement pour leur fille, Diane,
polyhandicapée. Des aménagements qu'ils sont aujourd'hui contraints de
démolir, suite à une procédure judiciaire engagée par leurs voisins.
En
2001, lorsqu'ils achètent une maison à Marcq-en-Baroeul, Denis et
Florence Bobillier sont persuadés d'avoir trouvé la perle rare : "Un
plain-pied, parfait pour que Diane se déplace et à côté de l'IME
Lelandais à Villeneuve-d'Ascq, qui avait une place pour elle." Très
vite, Denis projette d'aménager la maison pour Diane, polyhandicapée
mentale et moteur, qui ne se déplace qu'en fauteuil roulant ou en
rampant. Diane, huit ans aujourd'hui, souffre d'une maladie
neurologique extrêmement rare, causée par une lésion du chromosome n1.
Conscient des lois à respecter, Denis demande un permis de construire
pour transformer le garage.
Deux dossiers sont validés par la
DDE (direction départementale de l'Équipement) et par la municipalité,
en 2002 et 2003. Dans le lotissement des Bobillier, 13 riverains ont
déjà réalisé des extensions similaires.
Pour une raison qui reste à
déterminer, les voisins déposent en 2003 un premier recours gracieux
contre le permis de construire, recours refusé par la municipalité de
Marcq.
Les parents, forts de cette décision de justice, transforment
leur ancien garage : une chambre pour eux, à côté de celle de Diane et
une salle de bains équipée d'un siège. Ils construisent aussi un
nouveau garage, sorte de sas pour faire passer leur fille de la
poussette au fauteuil.
Mais pendant ce temps, les voisins ont porté
l'affaire devant le tribunal administratif de Lille qui, en 2004, puis
en appel en 2005, leur donne raison : le permis de construire est
annulé.
Le motif ? La surface aménagée par les Bobillier mesure 175
mètres carrés, soit 12 de plus que ce qu'autorise la loi. La famille
croyait pourtant respecter l'article 50 de la loi SRU qui donne le
droit aux personnes à mobilité réduite d'agrandir leur surface
habitable au-delà de la limite légale (SHON ou surface hors oeuvre
nette). Problème : le décret d'application de cette loi de 2000 n'est
toujours pas publié. D'où l'annulation du permis de construire fin
2004, confirmée en appel lannée suivante.
Puis, en mai dernier,
les voisins obtiennent du tribunal de grande instance de Lille
l'assignation à la démolition et des astreintes financières : 1000
euros par jour.
Les parents de Diane sont écoeurés : "Pourquoi
cet acharnement ? Les voisins ne voient pourtant rien de chez eux !
Déjà que ce n'est pas rose tous les jours d'avoir un enfant
handicapé..." Aujourd'hui, Denis et Florence veulent sortir de cette
spirale. "Cela nous pourrit la vie depuis trop longtemps." La gorge
serrée, Denis confie son inquiétude pour Diane : "Elle ressent notre
angoisse et cela l'affecte, elle la vit puissance 1000. "
CLAIRE COUILLEZ-BROUET
L'affaire passe au tribunal d'instance dans les jours prochains.....