J'ai laissé tant de larmes sécher à la risée
Quand le spectre vivant de ta mort me hantait,
Que je me sentais lasse perdue désenchantée,
Face aux ombres cyniques de ma mémoire brisée.
Aujourd'hui, je reviens, douceureux subterfuge,
En ce lieu silencieux, où règnent les ames heureuses,
Et parcourant sans hate ces allées mystérieuses,
Je me dirige sans peine vers ton ultime refuge.
Mais a l'approche, enfin, de ta douce demeure,
Le parfum de ces roses, posées, là, comme un leurre,
Réveille soudain en moi, une sourde douleur,
Un infime regret qui jamais ne se meurt,
Et que je garde enfoui, tout au fond de moi meme...
Celui de n'avoir jamais su te dire: "Papa, je t'aime".